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lundi 13 octobre 2014

Randonnée en Corée

En ville, un magasin de fringues sur deux vend des articles de randonnée. Du fuseau fluo aux vestes à coutures sèches en passant par tous les T-shirts en plastique moulants, il y a de quoi équiper le pays entier. Et cher en plus; que des marques connues : Anapurna, K2, the North Face, Lafuma...

Probablement à peine suffisant au vu du défilé bariolé que tous les Coréens portent dès qu’il franchissent l'entrée d'un parc.
L'attirail ne se contente pas d'être exclusivement vestimentaire. Beaucoup rajoutent deux bâtons, un dans chaque main. N'allez pas vous imaginer un vulgaire bâton en bois. Les bâtons aussi, télescopiques, ont leur touche fluo.
Un sac à dos de compétition complète la panoplie avec divers ustensiles irremplaçables pour une randonnée digne de ce nom. Un micro-matelas de vingt centimètres sur trente pour prévenir ses fesses de la rugosité trop agressive d'un cailloux pendant le pique-nique. Quelques bouteilles de Soju pour redescendre plus vite et moins droit.

Et, surtout, un téléphone disposant préférentiellement des fonctionnalités essentielles à la survie en randonnée : Un appareil photo pour ne manquer aucun autoportrait derriere chaque arbre du chemin, sans exception, de préférence avec un bras a selfies (on en parlera sûrement, c'est un accessoire vital en Asie). Et un haut parleur pour s'encourager en route d'une vigorante musique - ou pas. Une sérieuse cacophonie que des originaux agrémentent d'une clochette façon transhumance accrochée à leurs sacs.
Et la rando en Corée, c est un sport national! On a eu l’air ridicule avec nos petites affaires Quechua d’amateurs!

On en a fait quelques unes, principalement a Jeju Do (Hallassan mount) et au Seoraksan national Park, un magnifique parc a 3 heures de Seoul, connu a l’automne pour le changement des couleurs. En effet, le résultat est superbe, avec des arbres verts, verts fluo, jaunes ou rouge, au choix. Et les parcours toujours super bien balisés et tracés. 
Nos genoux eux s’en souviennent (surtout du hallasan mount), parce que, mine de rien ça monte bien (3500 m), et ensuite il faut tout redescendre via des sentiers glissants ou ponctués d escaliers bien pentus.




A la montée on a eu beaucoup moins de mal que les Coréens...pour redescendre c’est une autre histoire, ils descendent les 5 heures qui nous séparent de la route en courant...au moment ou on s'enduit les genoux de baume du tigre ...peut être que les repas par terre rendent leurs genoux plus souples? Ou alors c’est l’effet Soju? Parce qu’après des heures d’efforts, quand on arrive au sommet du pic de la montagne et qu’on sort nos pauvres crackers, eux ont un repas digne de ce nom...avec bien sur du Soju! ça aussi on en reparlera, sachez juste que c’est le vin local. Et ensuite ils attaquent la descente comme si de rien n’était!
Dernière petite anecdote: on a fait l’ascension du Mont Hallasan a jeju Do dans un nuage, alternant la pluie, l’humidite, le froid glacial et les coups de chaleur, oui oui tout ça a la fois! Et a 2 kilomètres du sommet on tombe sur un refuge, ou tous les radonneurs se réchauffent et se donnent des forces pour attaquer la partie la plus difficile du trail. Et on tombe aussi sur le Business du siècle: un vendeur de soupe de nouilles! Il fait monter la marchandise via un espèce de monte charge. Imaginez vous après 4 heures d’efforts, de sueur, de froid, a plusieurs kilometres de n’importe quelle route, vous tombez sur une soupe chaude, et delicieuse en plus! Forcément tout le monde s’arrête chez lui, nous y compris! Comme quoi les meilleures idées sont les plus simples...A méditer pour Imane qui cherche une nouvelle aventure professionnelle...en même temps de la harira à Dubai par 40 degrés ça sera un flop...à moins de négocier ça avec Ski Dubai? ;-)




                                     

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