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mardi 21 octobre 2014

Selfie

Petite devinette: quel est le meilleur ami du Coréen en 2014? Vous savez, l’ami qui est toujours avec vous, qui mange avec vous, voyage avec vous, et vous prend en photo devant toutes les attractions touristiques, sous tous les angles de vue? L’ami devant qui vous n’avez pas honte de prendre plein de poses, de grimaces, devant qui le ridicule ne tue pas?
…………………

C’est le monopod à selfie!!

On n’a pas croisé une seule personne sans son monopod! Ils se prennent en photo en solo, couple ou groupe, avec des poses improbables, à longueur de journée! Evidemment on a fini par faire comme eux avec notre Gopro!








jeudi 16 octobre 2014

Jeju

Jeju est à la clémentine ce que Hawaii est à l'ananas. Mais c'est surtout pour tout le reste que la similitude est frappante : Un volcan posé en pleine mer qui à force de climat idyllique  et d'un complément d'hôtels de luxe agrémentés de casinos et parcs d'attractions draine à la chaîne des avions de touristes. Le trajet Seoul Jeju - un vol toutes les cinq minutes - est l'un des plus fréquentés au monde.

Grimper le volcan est un must, c’est une des randonnées les plus prisées du pays, à faire au moins une fois dans sa vie. On n’était donc pas les seuls au Hallasan mount. On a ralé tout ce qu’on pouvait en grimpant les 1950 mètres de cette montagne (la plus haute du pays). Et pour épicer le tout, nuage, pluie et humidité sont au rendez-vous.

A quelques mètres du sommet, on sort des nuages et la vue est splendide. D’abord le cratère, un lac, puis l’autre versant de la montagne, sous le soleil, avec des falaises majestueuses et de la végétation de toutes les couleurs. On est donc redescendus de l’autre côté (celui ensoleillé)…et on est arrivés après 5 heures de descente (plus long que les 3 heures à monter) en bas, sans genoux (ni pieds, ni souffle, ni cerveau). On n’a pas hésité une seconde pour monter dans un taxi au lieu d’attendre le bus.


Jeju c’est aussi des cascades, des plages, le Seongsan Illchubong (un volcan éteint qui forme une presqu’île et qu’il faut faire au lever du soleil…on a passé notre tour pour l’aube), et les dols, des statues en pierre volcanique qui se dressent un peu partout sur l’île et dont on ne connait pas trop les origines.










Et enfin, il faut terminer par un tour en vélo d’Udo, l’île juste en face. On a fait le tour en quelques heures, en vélo tandem dans une atmosphère qui fait très Bretagne: d’un côté la mer, de l’autre des montagnes vertes, et entre les 2 des petits villages pittoresques et du poisson!







mercredi 15 octobre 2014

Kimchi

Six lettres qui avant le décollage résumaient, peu s'en faut, l'association que Corée et cuisine nous suscitait.

Quelle erreur. Non que le kimchi, choux mariné dans du piment, ne soit pas un indétrônable de tout repas Coréen, mais plus parce que nous n'avons jamais eu l'impression de manger deux fois la même chose, et toujours impressionnés par les goûts découverts. On pensait au départ que la cuisine coréenne se resumait au bimbimbap et au barbecue de viande marinée, les deux plats qui se sont le plus exportés en Europe (très bons par ailleurs). Détrompez vous! La cuisine coréenne est très variée.

Un inventaire exhaustif eut été fastidieux alors prenons, pour s'ouvrir l'appétit, un sunday de calamar avec une soupe pimentée glacée de crustacés et poissons crus.
Le dressage commence par une nuée de petits plats dans le rôle d'accompagnants. Un indispensable, a tous les repas.On y retrouve en bonne place le kimchi, des courgettes sautés dans un oeuf, des aubergines revenues dans de l'huile de sésame, des petits poissons séchés, des crêpes aux pousses d'oignons nouveaux, des algues marines etc.
Le sunday de calamar est un calamar farci avec un riz gluant aromatisé, coupé en rondelles, puis sauté dans un oeuf. On le mange comme un sushi - même s'il est cuit - avec sauce soja et wasabi.
La soupe froide de fruits de mer crus est plus inattendue. Poissons et coquillages sont taillés en fines tranches et plongées dans un bain de glace pilée assaisonnée avec piment, choux, sesames, et herbes (et tomates?). Avant d'attaquer, on y plonge des nouilles qui font fondre la glace, et on attaque. La premiers bouchee est surprenante, des gouts sales, sucres, iodes et acidules se melangent. A la 2eme bouchee, on devient addict. C’est délicieux!

Parlons du Bimbimbap. C’est un plat, servi en général dans un bol chaud, avec du riz, des légumes (epinard, carottes, champignons et sojas a minima), parfois de la viande de boeuf, et de temps en temps avec un jaune d’oeuf. Le tout est mélange a la dernière minute, avec de l’huile de sesame (un indispensable de la cuisine coréenne), des algues séchées et une pate de piment (appellee Gochujang). C’est un peu a la Corée ce que la harira est au Maroc, un play populaire, et qu’on trouve un peu partout). Voici une photo avec la nuée de bons petits plats accompagnant le bimbimbap.


On a aussi goûté au Abalone porridge. Une espèce de soupe de riz avec des herbes et des abalones. La soupe a un peu un gout de ‘tchicha’ pour les spécialistes de Taza ;-)
Les abalones c’est des molusques avec un goût a mi-chemin entre les huitres et les moules. Ils les mangents cuits ou crus et constituent un met de fête. On a essayé en porridge et c’est bon. 


Sachez que les abalones sont pêchés par des Haenyos, des femmes ama en francais. C'est un métier en voie de disparition, mais on en voit encore plusieurs le long de la côte a Jeju ( et au Japon aussi). Elle sont en général âgées (70/80 ans), et plongent jusqu’a près de 20 mètres de profondeur, plusieurs heures par jour, en apnée! Pour remonter ces molusques et d’autres creatures marines (oursins, crabes…). 




En parlant de créature marine, les coréens rafollent des fruits de mer et du poisson qu’ils mangent crus...et presque vivants! Les restaurants (et les marchés) vendent la pêche de la journée dans les tanks, où le poisson, crabe, homard, molusque, moule, poulpe, calamar est vivant. On achète au poid, et ils coupent vivant le poisson (enfin après ca il n’est plus très vivant), mangent la chair et préparent une soupe avec le reste. Alors qu’on adore les sashimis, on n’a pas osé le poisson cru fraîchement mort….par contre on a commandé une fois une fondue de poulpe….au milieu de la table la casserole, le feu, une petite sauce piquante...auxquels la serveuse a ajouté du poulpe vivant...On ne s’y attendait tellement pas en passant la commande qu’on a mis quelques minutes à faire le deuil de ces petits poulpes (qui sont donc morts a petit feu, sous nos yeux, en grillant dans notre marmite rouge, l’enfer quoi). Le monde est cruel parfois!

Sinon pour les journées de picnic et randonnées on a souvent acheté des Gimbaps (makis) et des espèces de sandwichs, mais à la place du pain imaginez une feuille d’algues roulée ou pliée en triangle, du riz et tout ce qu’on peut imaginer dedans. On en a carrément abusé!



Côté sucré, les pays asiatiques ne sont pas réputés pour leurs desserts. On a quand même goûté de bons mets, notamment dans la rue. On a beaucoup aimé ce qu’on appelle “le betbout a la cannelle”. Les marocains connaissent, les francais imaginez une galette, vide, farcie de sucre et de cannelle! Sinon ils mangent beaucoup de zefzouf (jujube je crois en francais), un fruit qu’on chérit particulièrement au Maroc au début de l’automne, avec un petit goût de pomme très sucrée.
La liste pourrait durer des pages, entre les soupes de tofu, de Kimchi ou de fruits de mer, le boeuf bulgogi, les nouilles de patate douce Japchae... 

Pour conclure, on a pris quelques kilos, on a adoré la street food coréenne, et au retour on cuisine tout ça!






mardi 14 octobre 2014

Soju

Au moins on n’aurait pas pû lui reprocher son honnêteté : au moment de prendre la commande arrive toujours le traditionnel "et avec ca qu'est ce que vous voulez boire ?"
En l'occurrence, passés les traditionnels Coca et compagnie, les propositions étaient bière, soju, ou un truc non identifié où n'était traduite que la composition à base de riz fermenté.
" - and what about that? Is it good?
 - no"
Le décor est posé. Peut être plus par défi (envers nous même) ou pour savoir si c'était du bluff voire de l'humour, on l'a quand même pris. He ben non, c'était tout à fait exact...
Le contenant même inspire l'inquiétude. D'un plastique vert liquide vaisselle et parée d'une grosse étiquette en coréen dans le texte, la bouteille est arrivée toute difforme. On en compris après la raison, liée à sa température, qui laissait le contenu sous la forme d'un gros iceberg.

Une fois suffisamment fondu s'en est extrait un liquide blanchâtre un peu épais.
Mais finalement est-ce que ça a un goût ?
Même pas. Ou un vague arrière goût d'alcool à brûler sucré. ou de savon.
Les tables autour affichaient une moyenne de quasi une bouteille et demi par personne.
Santé !

ça c est la version soft. le vrai Soju qu’il boivent a longueur de journée est un alcool de riz absolument déguelasse. Pour vous donner une idée, imaginez de l’ethanol, avec un peu d’eau pour diluer...bon appétit!

lundi 13 octobre 2014

Randonnée en Corée

En ville, un magasin de fringues sur deux vend des articles de randonnée. Du fuseau fluo aux vestes à coutures sèches en passant par tous les T-shirts en plastique moulants, il y a de quoi équiper le pays entier. Et cher en plus; que des marques connues : Anapurna, K2, the North Face, Lafuma...

Probablement à peine suffisant au vu du défilé bariolé que tous les Coréens portent dès qu’il franchissent l'entrée d'un parc.
L'attirail ne se contente pas d'être exclusivement vestimentaire. Beaucoup rajoutent deux bâtons, un dans chaque main. N'allez pas vous imaginer un vulgaire bâton en bois. Les bâtons aussi, télescopiques, ont leur touche fluo.
Un sac à dos de compétition complète la panoplie avec divers ustensiles irremplaçables pour une randonnée digne de ce nom. Un micro-matelas de vingt centimètres sur trente pour prévenir ses fesses de la rugosité trop agressive d'un cailloux pendant le pique-nique. Quelques bouteilles de Soju pour redescendre plus vite et moins droit.

Et, surtout, un téléphone disposant préférentiellement des fonctionnalités essentielles à la survie en randonnée : Un appareil photo pour ne manquer aucun autoportrait derriere chaque arbre du chemin, sans exception, de préférence avec un bras a selfies (on en parlera sûrement, c'est un accessoire vital en Asie). Et un haut parleur pour s'encourager en route d'une vigorante musique - ou pas. Une sérieuse cacophonie que des originaux agrémentent d'une clochette façon transhumance accrochée à leurs sacs.
Et la rando en Corée, c est un sport national! On a eu l’air ridicule avec nos petites affaires Quechua d’amateurs!

On en a fait quelques unes, principalement a Jeju Do (Hallassan mount) et au Seoraksan national Park, un magnifique parc a 3 heures de Seoul, connu a l’automne pour le changement des couleurs. En effet, le résultat est superbe, avec des arbres verts, verts fluo, jaunes ou rouge, au choix. Et les parcours toujours super bien balisés et tracés. 
Nos genoux eux s’en souviennent (surtout du hallasan mount), parce que, mine de rien ça monte bien (3500 m), et ensuite il faut tout redescendre via des sentiers glissants ou ponctués d escaliers bien pentus.




A la montée on a eu beaucoup moins de mal que les Coréens...pour redescendre c’est une autre histoire, ils descendent les 5 heures qui nous séparent de la route en courant...au moment ou on s'enduit les genoux de baume du tigre ...peut être que les repas par terre rendent leurs genoux plus souples? Ou alors c’est l’effet Soju? Parce qu’après des heures d’efforts, quand on arrive au sommet du pic de la montagne et qu’on sort nos pauvres crackers, eux ont un repas digne de ce nom...avec bien sur du Soju! ça aussi on en reparlera, sachez juste que c’est le vin local. Et ensuite ils attaquent la descente comme si de rien n’était!
Dernière petite anecdote: on a fait l’ascension du Mont Hallasan a jeju Do dans un nuage, alternant la pluie, l’humidite, le froid glacial et les coups de chaleur, oui oui tout ça a la fois! Et a 2 kilomètres du sommet on tombe sur un refuge, ou tous les radonneurs se réchauffent et se donnent des forces pour attaquer la partie la plus difficile du trail. Et on tombe aussi sur le Business du siècle: un vendeur de soupe de nouilles! Il fait monter la marchandise via un espèce de monte charge. Imaginez vous après 4 heures d’efforts, de sueur, de froid, a plusieurs kilometres de n’importe quelle route, vous tombez sur une soupe chaude, et delicieuse en plus! Forcément tout le monde s’arrête chez lui, nous y compris! Comme quoi les meilleures idées sont les plus simples...A méditer pour Imane qui cherche une nouvelle aventure professionnelle...en même temps de la harira à Dubai par 40 degrés ça sera un flop...à moins de négocier ça avec Ski Dubai? ;-)




                                     

dimanche 12 octobre 2014

Hanok

Seoul semble s'être construite toute verticale. L'image se forme en y arrivant d'innombrables tours par lots de douzaines strictement identiques, qui comblent chaque espace entre les montagnes et la rivière Han.
Plus prêt on file dans les autoroutes-artères qui la lacèrent en autant de quartiers, et on s'engouffre dans la jungle des petites rues débordantes d'étals et de restaurants, et pleines de passants, motos, vélos, etc.
Mais dans le détail, parfois, des étranges petites maisons émergent, souvent en bois et dont le toit recourbé est fait de tuiles noires luisantes. Ce sont des Hanoks. Les quartiers les plus exposés aux flans pentus des montagnes éparses même dans le centre ville, et pour cette raison probablement moins propices aux immeubles, en sont quasi exclusivement constitués.




Alors forcément, tout touriste qui se respecte s'essaie le temps d'une nuit au moins à ce folklore architectural.
A dessein d'exactitude traditionnelle, ou par simplification, on se croirait un peu dans la maison des trois petits cochons. Les murs sont une fine planche, les portes fenêtres sont coulissantes, en papier tendu, sur des baguettes de bois et tout s'articule harmonieusement autour d'une cour intérieure




Mais le plus traditionnel, ou le plus folklorique, est l'absence de lit, qui, quand on parle de passer la nuit prête à sourire, au moins au début...
Alors on étale les quatre ou cinq couvertures à portée en une paillasse à même le sol, appelée Yo. Grosso modo c’est une ou deux couettes, et c’est tout! Et on n'a jamais été aussi content, et courbaturé, en se levant le matin. Une nuit c’est authentique, deux nuits c’est bien, à la troisième on rêve d’un matelas, ça devient même une obsession!



Ceci dit, au delà de la chambre, les hanoks sont très beaux. les chambres s’organisent autour d’un patio, sobre et classe a la fois, un peu comme un petit jardin japonais. ça nous a rappelé les Ryokans japonais...où des futons remplacent le lit.



mercredi 1 octobre 2014

Corée du Sud

Pour profiter de la semaine pleine de jours fériés de l'Aid, on décide de s'évader un peu. Nos dernières vacances datent de Février, et les derniers mois ont été assez éprouvant physiquement (déménagement, un mois a l'hotel, recherches d'appartements, procedure administratives...). Notre choix s'est vite porté sur la Corée du Sud. On ne sait pas du tout a quoi nous attendre, mais ça a l'air top, un peu a la croisée de la Chine et du Japon. On décolle de Dubai avec un billet (oui, quand même), une nuit d'hôtel, et c'est parti!
Vu qu'on aura peu de temps, on fera quelques articles sur les faits marquants, mais pas trop le détail de notre voyage, on garde ça pour la prochaine Grande Aventure :-)

mardi 30 septembre 2014

Le retour sur la toile

4 ans après le retour de notre tour du monde, on a décidé d'aller voir ce qui se passe un peu plus loin de Paris, a Dubai.

Ces 4 dernières années ont été riches en voyages (merci les 9 semaines de vacances annuelles), aussi bien personnels que professionnels. La Chine, les Philippines (again), la Nouvelle Zélande, Oman, les US, Hawaii (again bis), la Malaisie, Bucarest, Bratislava et plein de week end en Europe n'ont pas suffit à combler ce manque, ce fameux virus dont on vous parlait il y a quelques années. 
Ajoutez à ça les perspectives de plus en plus bouchées a Paris, les 2 heures de transport quotidiens pour aller travailler, et le soleil qui joue à cache cache...La solution était donc évidente: aller vivre sous d autres cieux (ensoleillés) pour découvrir et voyager au quotidien. On avait peu de critères, sauf le soleil, la mer, et un aéroport bien desservi pour les voyages mais aussi pour rentrer voir nos familles.
Le hasard a fait que c est Dubai l'heureuse élue (l’endroit auquel on pensait le moins par ailleurs): un voyage dans la région (Oman) qui nous a charmé et mis a mal tous les stéréotypes qu'on avait sur le Moyen Orient, suivi quelques semaines plus tard par un café a Montmartre avec Youssef et Kenza (cousin d'Imane et sa femme), tous deux expatriés comblés a Dubai depuis 2 ans et qui vendent la destination comme des chefs.
Quelques mois et entretiens plus tard, nous voici a Dubai, Nico avec SAP et Imane à la recherche de nouvelles perspectives professionnelles après 7 ans chez Orange. 

On voulait relancer ce blog depuis longtemps, mais les voyages courts ont mis a mal nos résolutions, même si on a souvent écrit nos récits sur un vieux carnet papier. On essaiera de les numériser et de les poster au fur et à mesure pour ceux qui veulent s'évader un peu et surtout pour nous, c'est merveilleux de lire tout ça quelques années plus tard. Et sinon, on essaiera de vous raconter nos découvertes ici et dans la région. 

Et enfin, remerciez Rita qui nous a mis la pression en nous citant dans ses voyageurs marocains préférés (Nico nous avait caché son passeport vert) sur son site, allez faire un tour dessus, elle est en train de faire un long voyage solo en Amérique du sud, et c est génial!! 

Ahlan wa sahlan (welcome)!